Voir des personnes vapoter dans la rue, en terrasse ou même chez elles est devenu de plus en plus courant. Comment expliquer ce phénomène ? L’augmentation des vapoteurs est-elle synonyme de diminution du nombre de fumeurs ? C’est ce que nous allons voir !
L’expansion du vapotage chez les fumeurs
Dans les rues et sur Internet, on a vu se multiplier les boutiques qui permettent d’acheter e-liquides Pulp ainsi d’autres grandes marques comme Liquideo et Nicovip, ainsi que différents produits pour le vapotage. Petit à petit, les cigarettes électroniques remplacent les cigarettes au tabac dans les coins fumeurs. Si la vape voit sont utilisation progresser depuis une quinzaine d’années, le tabac, lui, est en recul. Ainsi, selon Santé publique France, la prévalence du tabagisme au quotidien est le plus bas jamais enregistré depuis qu’il existe puisqu’il était de 23,1% en France en 2023.
Pour la même année 2023, ce sont 8,3% des adultes en France qui ont déclaré vapoter, avec 6,1% qui ont affirmé vapoter quotidiennement. D’un côté, on a donc les chiffres du tabac qui diminuent, tandis que ceux de la vape augmentent. Il y a là un effet de corrélation puisque la vape a pour but d’aider les fumeurs à arrêter de fumer. Si on voit de plus en plus de gens vapoter, c’est avant tout parce que ces personnes sont passées du tabac à la vape !
D’ailleurs, une enquête de France Vapotage en 2023 révèle que 60 % des fumeurs adultes envisagent d’utiliser la cigarette électronique pour sortir du tabagisme.
La vape, un phénomène de mode ?
Si l’on peut se réjouir de l’abandon du tabac grâce à la cigarette électronique, il ne faut pas oublier un point : le fait que des personnes qui ne sont pas dépendantes à la nicotine de base se mettent à vapoter. Eh oui, il n’y a pas que des fumeurs qui se mettent à la vape ! D’ailleurs, l’utilisation de la cigarette électronique est particulièrement répandue chez les jeunes, quand bien même son achat est interdit aux mineurs. Selon une enquête de l’Observatoire français des drogues et des toxicomanies (OFDT) en 2022, 57 % des adolescents de 17 ans ont expérimenté la cigarette électronique, et 6,2 % d’entre eux en font un usage quotidien. Au collège, là encore la cigarette électronique est présente, avec 1 collégien sur 5 qui a déjà vapoté.
Afin de prévenir le risque de dépendance à la nicotine de ces jeunes, il est primordial de faire de la prévention afin de recentrer la perception de la vape sur ce qu’elle est vraiment : un outil de sevrage tabagique quand toutes les autres solutions ont échoué. Vapoter n’est pas sans risque et la nicotine est hautement addictive. Le fait que des fumeurs arrivent à décrocher du tabac grâce à la cigarette électronique est une bonne chose, mais conduire des non-fumeurs à la dépendance psychologique, voire physique, est à proscrire. Si vous ne fumez pas, ne vapotez pas !
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